Conférenciers

Lorella Abenavoli
Samuel Archibald
Dominic Arsenault
Catherine Béchard
Marc Boucher
Renée Bourassa
Gregory Chatonsky
Liviu Dopinescu
Geoffrey Edwards
Martine Époque et Denis Poulin
Michel Fleury
Bertrand Gervais et Paule Mackrous
François Giard et Matthieu Guitton
Charles Perraton
Bernard Perron
Enrico Pitozzi
René St-Pierre
Kora Vann den Bulcke et Thomas Soetens

Enrico Pitozzi

Biographie

Enrico Pitozzi est maître de conférences au Département du Théâtre et du Spectacle de l’Université de Bologne, en Italie, où il enseigne un cours intitulé « Forme de la scène mutimédiale ». Dans un cadre international, il travaille sur les modalités d’intervention des technologies sur la perception du performeur, sur les aspects neurophysiologiques liés à la composition du mouvement et autour du concept de présence médiatisée sur scène. Son travail de recherche s’inscrit dans le Présence Research Groups - section Arts/Performance, programme international de recherche sur la présence, dans le cadre du PEACH Project. Il est rédacteur du magazine italien Art'O et il a publié des textes sur la scène européenne et celles du Québec et du Japon. Il a participé, avec autres spécialistes, au séminaire interne de la « 37° Biennale del Teatro di Venezia 2005 » dirigée par Romeo Castellucci. Il a publié, avec Annalisa Sacchi, Itinera. Trajectoires de la forme. Tragedia Endogonidia, Arles, Actes Sud, 2008. Il est en train d’écrire une monographie sur la scène contemporaine face aux technologies Corpo, anatomia, percezione. Scena performativa e dispositivi tecnologici, Roma, Bulzoni (prévu pour février 2010) ainsi que le livre Electroscene, avec le compositeur Roberto Paci Dalò, sur la composition sonore électronique chez l’éditeur italien Cronopio (parution en mars 2010).

Interrogation aux vertèbres : l’anatomie entre physiologie et numérique.
La présence du corps sur scène est un processus de manifestation qui s'institue par coalescence entre les tensions (cerveau, système nerveux et de locomotion). C’est ce qui constitue la corporéité et les modalités d’organisation de l'espace avant l’intervention des technologies. C’est donc un processus dynamique qui concerne le mouvement et met en jeu la notion de fiction comme relation d’empathie entre le corps et l’environnement : le performeur doit imaginer et projeter les segments de son anatomie dans l'espace avant d'agir matériellement. Pour discuter cet aspect qui concerne la séparation du concept du corps par rapport au mouvement, on reformulera une notion déterminante : celle d’anatomie comme stratégie pour considérer le mouvement dans son autonomie au-delà des automatismes du corps.
Si l’abstraction est une modalité pour regarder à travers la matière, l’anatomie est alors une stratégie pour regarder à travers le corps et porter le mouvement au premier plan. Dans ce cadre l’élaboration de la figure virtuelle devient, sur le plan numérique, ce que la décomposition du mouvement est sur le plan physique. Pour aborder ce processus on interrogera le mouvement à partir des relations avec le plan architectural – comme dans les œuvres de dECOi, Nox, Novak – et, entre autres, le travail Improvisation Technologies (1994/2002) de William Forsythe ainsi que son dernier projet, synchronous objects (2009), réalisé en collaboration avec l’Université de l’Ohio, mais aussi le travail How long…(2005) de Trisha Brown, où la scénographie numérique est composée à partir de la manifestation visible de la projection fictionnaire des danseurs en train de se déplacer dans l’espace de la scène.

 

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