Gregory Chatonsky
Biographie
Grégory Chatonsky est né à Paris
et réside entre Paris et Montréal.
Il a étudié la philosophie à l'université de
la Sorbonne et le multimédia aux Beaux-arts de Paris. Il
a pris part à des expositions solo et collectives en France,
au Canada, aux Etats-Unis, en Italie, Australie, Allemagne, Finlande,
Espagne, etc. Ses oeuvres ont été acquises par des
institutions telles que la Maison européenne de la photographie.
Parallèlement, Grégory Chatonsky a fondé en
1994 un collectif de netartistes : incident.net et
a réalisé de nombreuses commandes telles qu’un
DVD sur la Shoah et une fiction interactive pour Arte. Il a enseigné au
Fresnoy en 2003-04 ainsi qu'à l'école
des arts visuels et médiatiques de l'UQAM depuis
2006.
Le travail de G. Chatonsky, tant par des installations interactives,
des dispositifs en réseau et urbain, des photographies que
des sculptures, interroge notre relation affective aux technologies,
met en scène les flux dont notre époque est tissée
et tente de créer de nouvelles formes de fiction.
Son travail est représenté par la galerie Numeriscausa en France et la galerie
Poller à New
York et à Francfort.
La Solitude des machines
Si le concept de personnage semble habituellement
fondé sur la ressemblance, la projection et l'identification,
un certain imaginaire technologique déployé dans
le cinéma, la littérature, la culture populaire et
les arts visuels semble bouleverser cette tradition. Ils ne sont
plus seulement anthropomorphiques, ils sont inhumains. Ce sont
des machines célibataires et autistes, des ordinateurs et
des systèmes d'informations, des lignes de code et des boucles
conditionnelles, des réseaux et des données qui se
répandent dont le paradigme pourrait être l'esthétique
sèche de Marcel Duchamp.
Nous nous proposerons d'élaborer
une première typologie
de ces personnages étranges dont la virtualité est
tout autant technologique qu'esthétique. Nous analyserons
les différentes méthodologies pour rendre sensibles
ces personnages au-delà de tout anthropomorphisme et de
toute représentation. Nous verrons combien cet imaginaire
est à même de révéler la relation particulière
entre les êtres humains et les machines, relation qui dépasse
l'instrumentalité et la servitude. Il s'agira ici d'introduire
au parallélisme et à la collision entre l'anthropologique
et le technologique.