Marc Boucher
Crédit photo : Alexis O’Hara
Biographie
D’abord formé dans les arts du
cirque et en danse, Marc Boucher a obtenu un Doctorat en Études
et pratiques des arts de l’UQAM en 2002, sa recherche était
intitulée « De la rencontre, à la scène,
du corps dansant et de l’image-mouvement projetée:
Vers la synesthésie cinétique ». Marc est professeur
associé au Centre interuniversitaire des arts médiatiques
(CIAM) et poursuit des recherches sur la vision périphérique
et ses applications dans les arts médiatiques et scéniques.
Artiste indisciplinaire, il poursuit divers projets, dont certains
en collaboration avec des chorégraphes. Il a rédigé plusieurs
articles, notamment pour Leonardo/OLATS et Contemporary Aesthetics.
Il prépare actuellement un cours d’introduction aux
arts médiatiques pour la TELUQ.
Site du laboratoire Zorved2 sur la vision élargie : http://zorved2.uqam.ca/
Sélection d’œuvres : http://www.vimeo.com/videos/search:zorved
Site personnel : http://marcfboucher.tripod.com/
Ceci n’est pas un médium
: Le simulacre, de la fantasmagorie à la virtualité
Le personnage
virtuel crée des effets de présence
forts différents de ceux auxquels pouvaient donner lieu
les fantasmagories d’un Gaspard Robertson. Mais le passage
du pré-cinéma au cinéma, puis du cinéma à la
virtualité, a-t-il été accompagné d’un
changement aussi marqué en ce qui a trait aux manières
de percevoir les simulacres? Dans ma conférence, j’aborde
cette question à partir d’une autre, soit celle du
double telle que problématisée par Alain Berthoz.
En donnant une tournure surréaliste, « magritienne », à la
célèbre formule de Marshall McLuhan, je m’appuie
sur le double sens de la notion de médium. Mais je ne prétend
pas dénouer la trame qui tisse les liens entre, d’une
part, la rationalité scientifique et la maîtrise des
outils matériels et intellectuels et, d’autre part,
tout ce qui en chacun de nous, loin d’y participer, ignore
et nie la rationalité et l’efficacité.
En lien avec mes propres recherches, je tenterai d’illustrer
le fait que ce n’est que moyennant l’implication sensorielle élargie
du « spectacteur », c’est-à-dire par l’expérience
du corps vécu, que les effets de présence du personnage
virtuel interactif diffèrent radicalement de ceux auxquels
donnaient lieu les fantasmagories d’antan.