Bertrand Gervais et Paule Mackrous
Biographie
Bertrand Gervais est le directeur de Figura,
le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, ainsi
que du NT2, le Laboratoire de recherche sur les arts et les littératures
hypermédiatiques. Il est professeur titulaire et enseigne
au Département d'études littéraires de l'Université du
Québec à Montréal. Il s’intéresse
au roman américain contemporain, aux nouvelles formes fictionnelles,
de même qu’aux théories sur l’imaginaire
et ses figures.
Il a publié des essais sur la lecture, la littérature
américaine et l’imaginaire, de même que des
romans, récits et nouvelles. Ses plus récents titres
sont : La ligne brisée. Labyrinthe, oubli et violence. Logiques
de l’imaginaire. Tome II (2008); Figures, lectures. Logiques
de l’imaginaire. Tome I (2007); La mort de J. R. Berger,
roman (2009); Le maître du Château rouge, roman (2008);
L’île des Pas perdus, roman (2007).
Paule Mackrous étudie
présentement au Doctorat en
Sémiologie à l'Université du Québec à Montréal.
Sa thèse, qui s'inscrit à la suite de son mémoire
de maîtrise sur l'effet de présence en art contemporain
(2006), porte sur l'effet de présence comme modèle
d'interprétation pour les oeuvres d'art hypermédiatiques
(Net Art, art dans les mondes virtuels, avatars). Elle est chargée
de cours à l'École des arts visuels et médiatiques
de l'UQAM et elle collabore à plusieurs revues d'art actuel
et contemporain. Auteure de plusieurs opuscules d’exposition
d’artistes contemporains, Paule a également été commissaire
invitée au Studio XX pour lequel elle a réalisé un
parcours virtuel dans les archives du centre d'artistes (Le XX
fantastique, 2009). Elle est l’une des membres actives de
l’Escouade sémiotique de Montréal, un groupe
de chercheurs transdisciplinaires dont l'objectif est d'établir
un lieu d'échanges et de discussions autour de problématiques
concernant la sémiotique.
www.effetdepresence.blogspot.com
Figures et effets de
présence
dans le cyberespace
Les personnages virtuels de toutes
sortes, par l’interactivité qu’ils
commandent, incitent l’internaute à les investir,
voire les incarner. L’engagement interactif de l’internaute
s’approfondit à mesure que se déploie un lien
avec son imaginaire et sa pensée. Ainsi, le personnage virtuel,
qui offre d’abord l’expérience d’un effet
de réel, apparaît sur le mode de l’effet de
présence. Une fascination engendre du même coup le
passage, dans l’imaginaire, du personnage fictif à la
figure. Alors que l’effet de présence insiste sur
la conscience du dispositif médiatique, empêchant
la sensation d’immersion d’advenir, l’expérience
de la figure comporte toujours en elle le risque, pour l’internaute,
de se perdre complètement et de glisser dans une forme d’obsession.
Cette communication vise à explorer quelques expériences
de personnages virtuels afin d’éclairer les notions
de figure et d’effet de présence : des notions qui
nous apparaissent particulièrement liées dans ce
cas précis. Il s’agit également d’observer
la manière dont elles s’enrichissent mutuellement
pour la compréhension de l’expérience des différents
types de personnages virtuels dans le cyberespace. Sur un mode
dialogique, nous discuterons des œuvres David Still de Martine
Neddam et Inanimate Alice de Joseph Chris et Kate Pullinger.